Un séjour aventure avec Comme les Autres : l'inoubliable expérience d'un collaborateur AXA

9 DÉCEMBRE 2024 Nos actualités

Découvrez l'interview exclusive de François, collaborateur AXA, partageant son expérience mémorable d’accompagnant d'un « séjour aventure » organisé par l'association Comme les Autres, que nous avons l'honneur de soutenir depuis trois ans. Cette association propose un accompagnement social dynamisé par le sport et les sensations fortes aux personnes devenues handicapées moteur après un accident.

1/Peux-tu nous raconter comment tu as été amené à participer à ce séjour aventure avec l'association Comme les Autres ?  J’ai eu l’occasion de faire connaissance de l’association lors d’une présentation qui s’est déroulée sur le site de Nantes. J’ai beaucoup échangé avec les représentants de CLA pour comprendre ce que peut apporter ce séjour, et de quelle manière je peux apporter ma contribution. Je dois avouer que j’ai eu énormément d’informations sur la nécessité pour les personnes handicapées à suivre cette semaine. Ce qui m’a surtout marqué c’est les thématiques de l’estime de soi et réapprendre à vivre dans un corps différent.

En revanche, concernant ma contribution ça a été très succinct. Romane, qui est la coordinatrice de CLA Pays de Loire, m’a dit tout simplement « tu viens sans aucune crainte et surtout avec ta bonne humeur ! »

2/Comment as-tu vécu cette découverte progressive du programme d'activités ?  La découverte des activités se faisait toujours la veille au soir autour du repas. Les questionnements tournaient bien entendu sur « comment on va faire pour gérer le handicap » pour que chaque personne handicapée retrouve autant de plaisir qu’avant leur accident. Les conversations tournaient vite sur les craintes à se retrouver dans une situation ou un environnement qu’on ne maitrise pas.

3/ Comment cette expérience a-t-elle favorisé l'harmonie et la coopération entre les personnes en situation de handicap et les personnes valides ? Dès le départ, pour nos déplacements, nous étions avec des minibus 9 places. Ils n’étaient pas adaptés pour des personnes en fauteuil roulant. Il faut donc être entièrement à l’écoute pour les aider dans le transfert de leur fauteuil dans le véhicule. Il y a eu des maladresses au début, mais les personnes handicapées nous expliquent vite leurs sensations pour que nous comprenions comment mieux agir.

Pendant le séjour, nous avons eu des interactions par des ateliers du quotidien tout simplement comme l’organisation des repas pour un groupe de 13 personnes !

4/Quels types d'activités as-tu réalisés lors de ce séjour ? Nous avons eu la chance de faire un baptême de l’air en Cesna pour survoler une partie de la chaine du Puy et Clermont Ferrand. Il y a eu une cession de karting. Aussi étonnant que ça puisse l’être une partie de laser game, nous avons tous été étonnés par la facilité à se mouvoir malgré le fauteuil roulant. Et enfin nous avons découvert le wakeboard sur des planches adaptées avec une coque.

5/Peux-tu nous parler des émotions ou des peurs que tu as pu ressentir lors des activités à sensations fortes ? Je dois avouer, bien que je ne sois pas sujet au mal de l’air, je n’étais pas tranquille dans un avion aussi petit. On ressent toutes les vibrations, tous les trous d’air.

La plus grosse émotion a quand même été le wakeboard. Dans le groupe, il y avait un jeune qui a subi l’amputation d’une jambe à la suite d’un accident de moto. Il pratiquait beaucoup ce sport et ne s’imaginait pas que malgré son handicap il pourrait à nouveau regoûter à cette sensation de glisse. Il a enchainé les tours du plan d’eau et est revenu au ponton les yeux pétillants et surtout en se disant « dès que je rentre, cession wakboard avec les copains ! »

6/ Comment as-tu géré ces émotions et quelles leçons en as-tu tirées ? J’ai porté mon attention sur les instructions données par la tour de contrôle au pilote dans un 1er temps. Et ensuite le pilote nous a partagé sa passion de l’aviation et son adoration pour sa région. Faut dire que la terre vue du ciel prend une autre dimension.

Il ne faut pas s’arrêter à nos simples appréhensions !

7/Comment cette expérience t’a-t-elle amené à questionner tes propres limites et à relativiser la notion de handicap ? On se rend compte qu’en se mettant des limites, qu’elles soient matérielles ou psychologiques, ça joue sur le mental et rend le quotidien plus difficile.  Alors que se fixer des objectifs, c’est tout un ensemble constructif aussi bien sur soi, que sur les autres.

8/ Quels enseignements ou souvenirs forts gardes-tu de cette expérience ?  Il faut se rappeler qu’enfant on a tous appris à marcher, à chaque fois qu’on trébuche on se relève pour aller plus loin. Le handicap, c’est réapprendre tout ce cheminement pour l’apprivoiser.   

 

Merci beaucoup pour ton témoignage François !