Handisport : Sonia Heckel, pour l’amour de la boccia

16 SEPTEMBRE 2024 Nos actualités

Retour sur les Jeux Paralympiques avec Sonia Heckel, championne lorraine de boccia : une athlète d’exception soutenue par Les Mutuelles AXA.

Les Jeux paralympiques de Sonia Heckel se sont terminés sur une salve d’applaudissements malgré son élimination : rencontre avec cette championne de boccia, fidèle ambassadrice de son sport en Lorraine.

l'handisport, la boccia et "un mental incroyable" 

« Perdre en poule, quand on vise la finale, c’est vraiment très dur » : Sonia Heckel, 35 ans et n°1 mondiale en boccia, n’a pu retenir ses larmes lors de son élimination au cours des Jeux Paralympiques. « Aujourd’hui, je n’ai aucun regret. C’était un très bon match. Mon adversaire a été très très forte, mais je pense l’avoir été aussi ».

« Perdre en poule, quand on vise la finale, c’est vraiment très dur » : Sonia Heckel, 35 ans et n°1 mondiale en boccia, n’a pu retenir ses larmes lors de son élimination au cours des Jeux Paralympiques. « Aujourd’hui, je n’ai aucun regret. C’était un très bon match. Mon adversaire a été très très forte, mais je pense l’avoir été aussi ».

L’handisport et la boccia, c’est toute sa vie : cette activité apparentée à la pétanque est pratiquée par un public atteint d'un handicap lourd.

Sonia œuvre au quotidien pour offrir « plus de visibilité sur cette discipline qui demande de la stratégie et un mental incroyable ». Dans cette démarche, elle peut compter sur l’engagement des Mutuelles AXA, « essentiel pour nous mais aussi pour la promotion des valeurs du handisport ».

Palmarès de Sonia

6 fois championne de France

1re au classement National Mixte

2 fois championne d'Europe (en 2019 en équipe et 2023 en individuel)

N°1 mondiale en individuel

2 participations aux Jeux Paralympiques : à Tokyo il y a 4 ans (en équipe) et à Paris 

« Un accomplissement incroyable, fruit de nombreux efforts, sacrifices et dévouement 

 Nous sommes enchantés du déroulement de cette semaine exceptionnelle. Les progrès observés chez les jeunes dans chaque discipline sont remarquables, et voir leur enthousiasme et leur engagement nous remplit de fierté 

se réjouit Camille Poirel, membre du Comité Handisport Grand Est.

l'handisport, la boccia et "un mental incroyable" 

Comme sa sœur jumelle Anaïs, qui est championne de France de tir à l’Arc, Sonia est née avec une myopathie des ceintures : il s’agit d’une dégénérescence progressive des muscles des ceintures scapula (épaule) et pelvienne (de la taille).

Cette maladie génétique touche 5 enfants sur 1 million. Si elle s’est révélée vers l’âge de 7 ou 8 ans chez Sonia, aujourd’hui elle peut être décelée en amont par amniocentèse. Avec le temps, les jumelles ont fait de cette épreuve, une force : « Vivre cette situation à deux nous a aidées à affronter les choses. Nous avons été solidaires ».


Pratiquer l’handisport, au rythme de la maladie

Sonia a fait face à l’évolution de sa maladie, jusque dans sa discipline préférée : si elle lançait auparavant la balle avec la main, en 2013 elle doit apprendre à jouer avec une rampe de lancement et un "pointeur", une sorte de baguette fixée sur la tête ou maintenue dans la bouche.

Celui-ci permet de lancer la balle dans la rampe. Au côté de Sonia, son assistant Florent a pour rôle d'être les mains du joueur et d'agir sur les consignes de l'athlète. Mais il n’a pas le droit de regarder le jeu, ni d'aider l'athlète sur la stratégie. Florent est toujours à ses côtés sur le terrain : « Mon meilleur ami, la deuxième partie de moi ».

« Quand je joue, j’oublie le handicap »

Sonia aborde chaque entraînement ou compétition avec passion depuis près de 15 ans. Une fois sur le terrain, elle entre dans sa bulle et oublie tout ce qui l'entoure. « C’est un sport de stratégie, de construction de jeu » et chaque match, chaque lancer est différent. 

« La boccia est un sport très cérébral, donc quand je joue, j'oublie tout »

Sonia Heckel.

Les épreuves de la vie ont renforcé son tempérament de battante. « La maladie m'a rendu plus forte », poursuit Sonia, « malgré mon handicap lourd, j'ai vraiment une vie épanouie grâce au sport. (…) Quel que soit le handicap, tout comme les personnes valides, il est possible de pratiquer des compétitions internationales et de s’épanouir dans un sport. J’en suis la preuve ! ».

Sonia dont la maladie s'est stabilisée depuis 2 ans, aimerait devenir pompier. Sa devise ? « Bats-toi autant que possible, pour transformer ton rêve en une réalité ».

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